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Tuberculose bovine : la biosécurité pour protéger son élevage

Biosécurité : c’est un grand mot que l’on peut aussi appeler bon sens sanitaire et, en matière de tuberculose, seul le bon sens de tous permettra de limiter l’extension de la maladie.

A la date du 13 avril 2015, quatre cas de tuberculose bovine ont été découverts en Charente depuis le début de l'année.
A la date du 13 avril 2015, quatre cas de tuberculose bovine ont été découverts en Charente depuis le début de l'année.
© Réussir SA / Emeline Bignon

Réduire l’introduction de microbes (bactéries ou virus) par des mesures simples ne suffit  pas à sécuriser l’élevage dans tous les cas de figure, mais diminue fortement le risque de contamination.

- Achat d’animaux :

- Acheter de préférence des animaux chez un éleveur bien identifiéEviter d’acheter des animaux de plusieurs origines différentes avec un trajet inconnu entre le vendeur et l’acheteur.

- Eviter les rassemblements non-sécurisés (foires) avec des origines géographiques multiples et des parcours inconnus.

- Faire pratiquer l’intradermotuberculination et son contrôle chez le vendeur, surtout si les animaux proviennent d’une zone « à risques ». Cette pratique évite l’introduction d’un animal non négatif qui peut être un faux positif, mais aussi un vrai malade et de bloquer deux élevages en cas de résultat positif.

- Nettoyer les matériels en commun. La bactérie de la tuberculose est résistante dans le milieu extérieur de quelques heures à quelques mois (voire  quelques années). Donc les matériels en commun qui ont été au contact des bovins sont à risques. Attention aux couloirs de contention, bétaillères en commun, épandeurs à fumier, chargeurs, camions de transport… Le nettoyage est la première phase et c’est un acte majeur de décontamination. La désinfection permet ensuite d’achever le travail de destruction de la bactérie.

- Visiteurs extérieurs :

- Exiger des visiteurs à risque le passage dans un pédiluve opérationnel. Les visiteurs de l’exploitation peuvent véhiculer la bactérie par leurs chaussures. La présence d’un pédiluve fonctionnel permet de stériliser les bottes des visiteurs. Les sur-bottes et autres éléments à usage unique sont utiles mais ne sont pas très résistants.

- Interdire l’accès de vos animaux à tous les intervenants qui n’ont pas de raison de les approcher.

- Contact des bovins entre eux

- Limiter les contacts entre les troupeaux au pré par la mise en place de doubles clôtures ou en évitant le pâturage contigu. Une haie est suffisante pour cela.

- Faune sauvage :

- Limiter les contacts des bovins avec la faune sauvage. Les zones où la faune sauvage est infectée par la tuberculose sont bien établies en Charente et le risque de recontamination par celle-ci ne fait plus de doute. Donc, dans ces zones il faut autant que possible réduire le contact faune sauvage bovins, aussi bien dans les bâtiments (blaireau), qu’au pré (blaireau, sanglier, cerf).

Plusieurs précautions sont à mettre en place :

- pierre de sel au pré en hauteur,

- alimenter les animaux au pré le matin pour éviter d’attirer les animaux sauvages avec les restes la nuit,

- fermer l’accès aux aliments dans les bâtiments,

- limiter l’accès  des bovins aux trous  et aux latrines de blaireaux,

Eviter de faire raser les prairies trop bas si c’est possible. Les vaches délaissent l’herbe aux alentours des trous de blaireaux à condition d’avoir à manger ailleurs.

A savoir

Pour limiter l’impact et prendre le dessus sur la maladie complexe qu’est la tuberculose, tous les moyens de lutte sont d’égale importance à mettre en œuvre.

- la biosécurité dans les élevages, seule mise en œuvre, ne sera pas suffisante mais sera incontournable,

- la détection des animaux positifs, seule mise en œuvre, ne sera pas suffisante mais sera incontournable,

- la limitation du nombre d’animaux sauvages infectés, seule mise en œuvre, ne sera pas suffisante mais sera incontournable.

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