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2 500 euros d’économies sur le tapis

« 18 kilos de soja par jour ou bien encore 6,5 t/an en moins ». Sylvain, producteur de lait dans le sud de la Manche, a fait ses comptes. Il économise 2 500 euros par an grâce à un ensilage de luzerne qui garde toutes ses feuilles.

NormandSylvain Gautier cultive environ 7 ha de luzerne, à raison d’une coupe toutes les 4 semaines pour un rendement moyen de 12 t/MS/ha.
NormandSylvain Gautier cultive environ 7 ha de luzerne, à raison d’une coupe toutes les 4 semaines pour un rendement moyen de 12 t/MS/ha.
© THIERRY GUILLEMOT

À la tête d’un troupeau laitier d’une soixantaine de vaches, Sylvain Gautier, de Romagny (50), est aussi luzerniculteur. Il en cultive 7 ha environ à raison d’une coupe toutes les 4 semaines, pour un rendement moyen de 12 t/MS/ha. Un fourrage qui entre dans la ration des vaches laitières à hauteur de 3 kg de MS par jour. Sa méthode de travail est calée : fauchage à plat puis, deux jours plus tard, andainage et récolte pour arriver à 40 % de MS, « l’optimum », juge-t-il

 

5 points de protéinesen plus

L’an dernier, et pour la première fois, il a testé, via son prestataire de services, l’ETA Quentin, à Reffuveille (50), la technologie de l’andaineur à tapis. Il a fait analyser ce fourrage par un autre prestataire de services, la société Vitalac à Carnouët (22). Le verdict est tombé sans appel : 25 points de protéines, contre 20 points auparavant ! « Cela me permet d’économiser 18 kg de soja par jour, ou bien encore 6,5 t/an, l’équivalent de 2 500 euros par an », se réjouit l’éleveur, calculette en main. Mais d’où vient ce gain de 5 points de protéines ? « La luzerne a gardé toutes ses feuilles, a observé Sylvain. C’est à ce niveau que se trouve la richesse du fourrage ».

 

Fauche à platet andainage à tapis

Julie Froissard et Jean-Yves Quentin, gérants de l’entreprise éponyme, constituent la nouvelle génération d’entrepreneurs. Une génération qui reconsidère la chaîne verte avec, pour finalité, « de ne pas se contenter de remplir le silo d’herbe mais de le remplir avec une herbe de qualité ». Et cela commence par une fauche à plat pour un meilleur séchage car concentrer 9 à 12 mètres linéaires de fourrage en un seul andain volumineux au cul de la faucheuse va faire varier le taux de MS du coeur à la périphérie de l’andain. « Ça chauffe à l’intérieur pendant que ça sèche à l’extérieur ». La fauche à plat permet bien souvent de s’affranchir du fanage, qui a tendance à souiller le fourrage en terre et corps étrangers.

 

Du matérielhaut de gamme

Ainsi, à cette fauche à plat, l’ETA Quentin associe un andainage à tapis tout en douceur qui respecte la qualité du fourrage. Pas de terre, pas de corps étrangers, un fourrage qui garde toutes ses feuilles, des aindains à géométrie variable (droite, gauche, central, séquençable ou pas)... « Un intérêt flagrant en luzerne mais qui se justifie aussi pour les raygrass et prairies naturelles, plaident Julie et Jean-Yves, avec, en terme de débit de chantier, un gain de temps indéniable ». L’ETA Quentin a fait le choix de la marque ROC, modèle RT 870 en l’occurence, « du haut de gamme en la matière », revendiquent nos jeunes entrepreneurs. La marque italienne est présente sur le marché français depuis plusieurs années. Au départ, elle était conçue pour les usines de déshydratation de luzerne. Aujourd’hui, le concept s’est démocratisé et trouve sa place dans une approche très pointue de la culture et de la récolte de l’herbe.

EN DEUX-SÈVRES

La Cuma Paraplow, de Largeasse, est équipée d’un tel outil. Jérôme Caillé a porté le projet d’investissement, il y a maintenant deux campagnes. Mickaël Madier, de la FDCuma, confirme que d’autres groupes se questionnent. « L’outil, pour la récolte des légumineuses, présente un réel intérêt ».

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