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Réserves Sèvre-niortaise Mignon
Enjeu clé du protocole, la réduction des IFT fait l’objet d’avancées

 Lundi 6 mars, une quarantaine de signataires du protocole pour agriculture durable – lié aux 16 réserves de substitution – ont échangé au cours d’une des instances prévues par le projet : le comité d’évaluation et de surveillance.

Le comité d'évaluation et de surveillance du protocole lié au 16 réserves sur le bassin SNM se rassemble deux fois par an environ depuis 2018.
© Chloe Poitau

Non, il n’y a pas encore de chiffres établis sur l’engagement collectif de réduire les phytos de 50%, à l’horizon 2025, sur le bassin Sèvre-niortaise-Mignon.

Mais oui, ils arrivent, et « nous ne sommes pas à l’arrêt », exprime, volontariste, la préfète des Deux-Sèvres, Emmanuelle Dubée, au terme de l’après-midi de débats du comité d’évaluation et de surveillance (CES) du projet des réserves de substitution.

« Une instance prévue par le protocole signé en 2018, où toutes les questions et doutes sont soulevés, parfois de manière vive », ajoute la représentante de l’Etat, insistant sur l’aspect inédit de cet accord qui permet le dialogue et conditionne l’accès à l’eau à « un changement de la façon de produire ».

Les IFT, objet le plus regardé

Parmi les doutes justement, ont été remis sur la table ceux portant sur la réduction des IFT sur le bassin. En réponse, les services de l’Etat ont mentionné les dernières avancées en date :

- le lancement de l’observatoire de la biodiversité, courant 2022, dont les données remontées par les agriculteurs irrigants (qu’ils soient connectés ou non aux réserves) sont accessibles sur le site https://observatoire-eau1779.fr.,

- les engagements individuels des irrigants se réalisent, notamment les formations obligatoires à la réduction des phytos. A Mauzé, l’objectif de bandes enherbées est dépassé, celui de plantation de haies est en passe de l’être. 100% des irrigants de la tranche 1 ont signé leur diagnostic de durabilité.  

- le recrutement d’un technicien de plus à la chambre 17-79 pour coordonner les acteurs du protocole et la remontée de données, notamment celles des OPA, qui ont signé des engagements en 2021.

- le début imminent du contrôle des engagements individuels par la DDT, dans le laps de temps prévu pour leur réalisation (de tout de suite à 5 ans selon les engagements). En cas de défaut constaté, les prélèvements de volumes d’eau de l’irrigant seront diminués.

Méthode de calcul et premiers résultats

Concernant la réduction des IFT de 50%, la préfète a rappelé qu’il s’agit d’un engagement collectif, emmenant les quelques 1000 agriculteurs du bassin, irrigants ou non.

Dans leurs engagements individuels, les irrigants de la zone participent à cette réduction, car ils ont un volet obligatoire IFT à remplir dans leur diagnostic de durabilité. Très peu ont opté pour la réduction des IFT directe de 50% en gardant les mêmes cultures. La plupart ont décidé de réduire leurs IFT en passant par des changements de pratiques culturales : conservation des sols, diversification des cultures...

La méthode de calcul de l’objectif « phytos » a été validée par le comité scientifique et technique du projet puis, le 6 mars, par le CES.

« Un échantillon de 66 agriculteurs représentatifs, irrigants ou non, sera tiré au sort et nous permettra de livrer, lors du prochain CES à l’été 2023, les premiers chiffres. Je ne sais pas s’ils iront dans notre sens, en tout cas notre outil est en avance sur les autres territoires ».

Cet ailleurs, où l’accès à l’irrigation est parfois loin d’être lié à des engagements de pratiques agroécologiques

Volumes d’eau et mobilisation des opposants

Très axée sur la qualité de l’eau, la conférence de presse des services de l’Etat a permis de revenir aussi sur les volumes. Seuils et disponibilité de la ressource sont plus rassurants que l’année dernière à la même date, selon eux, grâce aux pluies de janvier et de fin février. « Si de nouveaux entrants souhaitent avoir recours à l’irrigation, ils sont prioritaires pour avoir des volumes, ainsi que les petits consommateurs, les maraîchers, les récents installés… » a rappelé la préfète. Interrogée sur les prochaines manifestations antibassines prévues à la fin du mois, elle a répondu : « nous attendons les garanties des organisateurs que ce sera pacifique, dans le respect des personnes et des biens. Le maire de Melle (qui s’est prononcé pour accueillir la mobilisation – ndlr), doit nous préciser les conditions de sécurité » du rassemblement.

 

 

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