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Social
Une épicerie solidaire face aux coups durs

Aider des personnes en difficulté à rebondir grâce à des produits courants vendus à prix réduit pour une durée limitée : tel est le concept de l'épicerie solidaire qui vient de voir le jour à St-Jean-de-Liversay, à l'initiative de la Communauté de communes Aunis Atlantique.

De gauche à droite, Nadia Boireau (vice-présidente CdC), Bérénice Talineau (agente d'accueil du pôle social), Valérie Karsenty (gestionnaire de l'épicerie) et Caroline Lascaud (coordinatrice) devant le présentoir qui accueillera les légumes locaux de l'épicerie solidaire.
De gauche à droite, Nadia Boireau (vice-présidente CdC), Bérénice Talineau (agente d'accueil du pôle social), Valérie Karsenty (gestionnaire de l'épicerie) et Caroline Lascaud (coordinatrice) devant le présentoir qui accueillera les légumes locaux de l'épicerie solidaire.
© Kévin Brancaleoni

Depuis le début de l'année, le Centre intercommunal d'action sociale (CIAS) de la Communauté de communes (CdC) Aunis Atlantique a investi les murs de l'ancienne laiterie, à St-Jean-de-Liversay. Un choix qui ne doit rien au hasard : les élus souhaitaient à la fois préserver un patrimoine agro-industriel en déshérence depuis près de vingt ans et poursuivre autrement l'esprit de solidarité de cette coopérative agricole disparue. La « Nouvelle Laiterie » accueille donc depuis quelques semaines, en plus de quelques services intercommunaux, les locaux des Restos du Cœur (distribution tous les jeudis) et de Solidarité Courçon (un vendredi sur deux). Mais depuis ce 15 avril, un troisième organisme est venu les rejoindre, piloté directement par le CIAS avec l'aide de bénévoles : une épicerie solidaire, « le Panier de la Laiterie ».

« C'était déjà un projet sur le mandat précédent », explique Nadia Boireau, maire de Courçon et vice-présidente de la CdC Aunis Atlantique en charge des questions sociales. L'idée de créer ce dispositif a accompagné le CIAS de l'intercommunalité née en 2014 tout au long de son projet de pôle social. 

Il s'agit en fait d'une épicerie ouverte deux demi-journées par semaine, où sont proposés une poignée de produits de première nécessité à un prix défiant toute concurrence : 30 % de la valeur dans un magasin traditionnel. 

Cette différence est entièrement prise en charge par la CdC, qui impose en retour ses conditions pour en bénéficier. « L'accès à l'épicerie se fait sous condition de ressources, et il est temporaire, valable pour une durée de six mois renouvelable une seule fois », détaille Caroline Lascaud, coordinatrice de l'action sociale au sein de la CdC Aunis Atlantique. « Et il y a aussi un critère de projet. » Il faut entendre par là que l'objectif de l'épicerie solidaire n'est pas d'aider des bénéficiaires dans la durée, mais bien de les aider à reprendre leur souffle lors d'une passe difficile afin qu'ils puissent mieux rebondir. Selon Caroline Lascaud, une centaine de familles pourraient à terme bénéficier de ce dispositif.

Pour alimenter les rayonnages de cette épicerie (70 m2 de surface de vente, autant en réserve), le CIAS compte sur les partenariats noués avec des enseignes du territoire (avec des dons dans le cadre de la lutte contre le gaspillage), mais veut prévoit aussi d'acheter certains produits chez les agriculteurs. « Nous voulons travailler essentiellement avec les producteurs locaux pour les fruits et les légumes, mais aussi pour les produits laitiers », explique Caroline Lascaud. L'EARL de la Ferme du Bois des Moines, à Benon, fournira ces derniers ; pour la partie maraîchage, ce sont plutôt l'EARL La Pierrière à St-Jean-de-Liversay et la Ferme de St-Fiacre à Marans qui seront sollicités. « Ils se complètent bien », souligne Valérie Karsenty, gestionnaire de l'épicerie. Pour faciliter la logistique, la réception des produits se fera au magasin des Fermiers du Marais poitevin, à quelques minutes en voiture à peine.

L'ouverture de cette épicerie ne signe pas la fin des nouveautés au sein de la Nouvelle Laiterie. Des ateliers sont en préparation au sein des installations de cuisine disponibles sur place, afin par exemple d'apprendre à celles et ceux qui en auraient besoin comment accommoder les produits frais qu'ils pourraient acquérir via les structures sociales. Le site devrait également accueillir, d'ici la fin de l'année, une recyclerie qui permettra de renforcer son ancrage dans l'économie solidaire locale.

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